
Fondation Yves-Bernard-Émile
LA SEMENCE
Les défis de mon identité
A venir...
- Thème 1: ma place, ma réussite
- Thème 2: le profilage
Invictus (William Henley)
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible et fière,
Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence,
Je suis debout bien que blessé,
En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Et je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis et je resterai sans peur,
Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.
William Henley (1888)
Texte original de 1931
Out of the night that covers me,
Black as the pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
For my unconquerable soul.
In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of chance
My head is bloody, but unbowed.
Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
Finds and shall find me unafraid.
It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate:
I am the captain of my soul.
William Henley
Invictus est unourt poème de l'écrivain William Ernest Henley qui fut cité à de très nombreuses reprises dans la culture populaire, ce qui contribua à le rendre célèbre. C'est le poème préféré de Nelson Mandela.

LA GUERISON DES BLESSURES DE L’ESCLAVAGE
Entretien accordé par Monseigneur David Macaire
à Michel DEGLISE
Conseiller de l’Évêque à la Communication
En cette année jubilaire de la Miséricorde, Mgr David Macaire a bien voulu répondre à nos questions après la demande de prier la Neuvaine pour la guérison des blessures de l’esclavage qu’il a adressée aux fidèles de son diocèse et à tous les hommes de bonne volonté en vue d’une « réconciliation réparatrice ».
Monseigneur, pourquoi avez-vous souhaité proposer cette neuvaine de prière pour « la guérison des blessures de l’esclavage » ?
Mgr David Macaire : Pour plusieurs raisons : Tout d’abord, c’est le grand Jubilé de la Miséricorde, voulu par le Pape François. Les gens sont contents ! J’ai appelé, et cela a eu beaucoup d’échos, à une grande et vraie réconciliation des différentes composantes de notre société. On ne pouvait passer à côté de ce « 22 Mé » là ! Ensuite, dès mon arrivée, j’ai senti, peut-être grâce au recul que m’ont donné mes années de mission dans l’hexagone, que le sujet n’était pas clos chez nous. Plus positivement, j’ai eu l’impression que le moment était venu d’aborder ce thème sous l’angle de la réconciliation. Enfin, je ne suis pas le seul à avoir « senti » ce moment. Alors qu’on s’apprête à célébrer ce 22 Mai, la question de la guérison des blessures est évoquée de plus en plus, sous différents angles.
OPINION
LE « TROUPEAU DE NOIRS », VERSION 2016
MURIELLE CHATELIER
« C’est quoi ce troupeau de Noirs ? »
Croyez-le ou non, cette phrase a été prononcée en ce début d’année scolaire par une adolescente de 3e secondaire d’une école privée située à moins de 25 minutes de Montréal.
Un établissement que fréquente ma fille de 14 ans – et plusieurs de ses condisciples provenant de divers horizons – un peu par la force des choses puisque son école montréalaise a déménagé à cet endroit.
Mon cœur de mère aurait pu se serrer de savoir que mon unique enfant est victime de railleries à cause de sa couleur de peau. En 2016.
Mais j’ai choisi de rire avec elle de la bêtise de certains êtres humains.